Rabat – La Présidente exécutive du Centre international d’intelligence artificielle du Maroc, “AI Movement”, relevant de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), Amal El Fallah Seghrouchni, a souligné, lundi à Rabat, le besoin croissant de développer une intelligence artificielle de confiance en Afrique.
S’exprimant à l’ouverture du Forum de Haut niveau sur l’Intelligence Artificielle, initié sous le thème “L’intelligence artificielle comme levier de développement en Afrique”, Mme Seghrouchni a indiqué que le développement d’une IA de confiance en Afrique repose sur la responsabilité, la performance, la robustesse, la qualité de données, l’équité, l’explicabilité, la frugalité et le contrôle des dérives.
Elle a, à cet égard, expliqué l’effet de l’IA de confiance sur l’acceptabilité sociale, à travers l’évolution des emplois, l’acceptabilité du partage d’autorité, la transparence des algorithmes, l’encadrement des usages et des recherches en IA et la large implication de la société dans le débat sur l’IA.
Sur le volet de l’éducation, Mme Seghrouchni a précisé que l’IA agit comme un substitut direct, sans changement fonctionnel, qui permet de redéfinir les tâches de manière significative et de créer de nouvelles fonctionnalités.
Pour les enseignants, a-t-elle poursuivi, il s’agit d’inverser la pyramide des tâches et d’initier une transformation systémique de l’éducation, en assistant l’enseignant, avant, pendant et après le cours, à la faveur d’une automatisation partielle des tâches nécessitant une expertise pédagogique et une automatisation entière des tâches répétitives.
Mme Seghrouchni a, d’autre part, mis l’accent sur l’importance d’établir une gouvernance de l’IA en Afrique, pour répondre aux enjeux éthiques, de la réglementation, de la gestion des données, de l’acceptabilité sociale, de la responsabilité, de l’impact sur l’emploi, de la transparence et de l’interopérabilité.
“AI Movement” propose une nouvelle approche pour développer une IA d’excellence qui s’articule autour de sept piliers en interaction pour créer un écosystème favorable à l’IA et pour maximiser l’impact, à savoir la formation, la recherche et le développement, l’innovation, le transfert, les études stratégiques, les collaborations nationales et internationales et les domaines, a-t-elle dit.
La présidente exécutive de “AI Movement” a également saisi l’occasion pour mettre en avant les objectifs de ce Forum, en l’occurrence: “faire l’état des lieux du développement de l’IA en Afrique, penser la gouvernance de l’IA, selon les priorités africaines, soutenir la mise en place d’une stratégie commune pour l’IA en Afrique et lancer des initiatives de renforcement des capacités pour le secteur public, le pouvoir judiciaire, le pouvoir législatif, la jeunesse et les femmes”.
Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce conclave international de trois jours est initié par l’UM6P, à travers “AI Movement”, en partenariat avec l’UNESCO, et connaît la participation des représentants de plus de 30 pays, dont une quinzaine de pays africains, dans la finalité de poser les jalons d’une stratégie africaine dédiée à l’IA.
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