Fès – Des chercheurs ont plaidé, mercredi à Fès, pour une approche plus inclusive de la gouvernance publique à l’occasion d’un colloque international à l’Université Euro-Méditerranéenne de Fès (UEMF).
Dans un contexte marqué par des défis sociaux, économiques et environnementaux croissants, ils ont souligné l’importance de rassembler tous les acteurs concernés pour élaborer des politiques publiques efficaces et durables.
S’exprimant à l’occasion de cette rencontre tenue sous le thème “la régulation et la gouvernance de l’action publique à l’épreuve de la complexité sociale”, le directeur de l’Institut Euromed des Sciences Juridiques et Politiques, Abderrahmane Haddad, a mis en exergue la double dimension de cette problématique, d’abord une dimension scientifique, héritée d’une longue tradition de réflexion sur le rôle de l’acteur public depuis l’Antiquité, puis une dimension pratique, face aux défis contemporains auxquels sont confrontés les États, notamment le Maroc.
M. Haddad a souligné la nécessité d’une approche inclusive de la gouvernance publique, impliquant non seulement l’État, mais aussi les collectivités territoriales, les établissements publics, la société civile et le secteur privé. Cette vision élargie de la gouvernance place chaque acteur devant ses responsabilités, du citoyen individuel aux institutions publiques, a-t-il estimé
Dans une déclaration à la MAP, le président de l’Association Marocaine des Politiques Publiques, Jamal Hattabi, a mis en lumière l’importance de ce colloque international dans le contexte des réflexions actuelles sur les politiques publiques.
Selon M. Hattabi, cette activité s’inscrit dans un programme plus large que l’Association a tracé depuis quelque temps, visant à encourager une profonde réflexion sur les politiques publiques et leur complexité à travers les différents acteurs impliqués.
Il a relevé que l’efficience de l’action publique dépend non seulement de l’efficacité des acteurs individuels, mais également de la résolution des problèmes générés par les divergences entre ces acteurs.
“La convergence et la coordination entre les différents intervenants sont essentielles pour que les politiques publiques atteignent leurs objectifs et réalisent un développement durable et équitable”, a-t-il soutenu.
Dans une déclaration similaire, le directeur de la Fondation Friedrich Naumann-Maroc, Sebastian Vagt, a soulevé la dimension pragmatique du colloque en évoquant les défis concrets auxquels le Maroc fait face actuellement.
Il a notamment cité la migration, la transition énergétique, la reconstruction d’Al Haouz et le stress hydrique comme exemples de problématiques nécessitant une analyse approfondie des politiques publiques.
Cet événement qui se déroule les 20 et 21 novembre 2024, est le fruit d’une collaboration entre l’Association Marocaine des Politiques Publiques, l’UEMF, l’Institut EuroMed des Sciences Juridiques et Politiques, en partenariat avec la Friedrich Naumann Stiftung-Maroc.
Selon les organisateurs, ce colloque s’annonce comme une plateforme d’échange et de réflexion cruciale pour l’avenir de la gouvernance publique au Maroc. Il vise à produire des recommandations concrètes à l’attention des décideurs politiques, tout en contribuant à l’enrichissement du débat académique sur ces questions fondamentales.
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