Oujda – Une rencontre de communication, d’information et de sensibilisation sur les maladies rénales a été organisée, samedi à Oujda, à l’occasion de la Journée mondiale du rein, célébrée cette année sous le thème “Vos reins vont-ils bien ? Détecter tôt, protéger la santé des reins”.
Initiée par l’Association de soutien aux insuffisants rénaux à Oujda en coordination avec la Fédération de développement des associations des insuffisants rénaux de l’Oriental, cette rencontre de sensibilisation a profité à plusieurs femmes bénéficiaires des cours d’alphabétisation.
L’événement a constitué une occasion pour mettre l’accent sur les maladies rénales en général, et l’insuffisance rénale en particulier, et ce à travers la présentation détaillée des causes, des symptômes et des traitements.
Les symptômes des maladies rénales peuvent varier en fonction de la gravité de la maladie et de la cause sous-jacente, ont expliqué des intervenants, notant qu’il existe aujourd’hui trois façons de pallier le dysfonctionnement des reins, à savoir l’hémodialyse, la dialyse péritonéale et la transplantation qui demeure la solution idéale.
Les personnes diabétiques, hypertendues ou celles qui ont une obésité ou des antécédents personnels ou familiaux de maladies des reins présentent un risque plus élevé de maladie rénale chronique, ont-ils fait savoir, notant que la maladie est souvent peu détectée par le patient au début, avant de progresser à un stade chronique terminal.
Il est pourtant possible d’éviter ce stade de la maladie en se faisant dépister, ont-ils insisté, expliquant que le dépistage précoce permet de diagnostiquer, de ralentir, voire de stopper l’évolution de la maladie rénale.
L’objectif essentiel étant d’éviter la découverte des malades au stade de la dialyse et leur épargner la souffrance de ce traitement et de ses aléas économiques, physiques et psychologiques, ont-ils mis en avant.
Dans une déclaration à la MAP, Intissar Haddiya, professeure à la Faculté de médecine et de pharmacie d’Oujda et spécialiste en néphrologie au CHU Mohammed VI, a indiqué que cette journée de sensibilisation est organisée à l’occasion de la Journée mondiale du Rein, célébrée chaque année le deuxième jeudi du mois de mars, ainsi qu’à l’occasion de la Journée mondiale de la femme (8 mars).
Elle a fait remarquer que l’objectif de cette journée est de sensibiliser au sujet de la maladie rénale chronique, une maladie silencieuse, en mettant en lumière ses risques, ses symptômes, les moyens de prévention et les options de traitement.
Notant que la maladie rénale chronique représente un danger croissant à l’échelle nationale et mondiale, avec environ 40.000 personnes sous dialyse actuellement au Maroc, Mme Haddiya a insisté sur l’importance de la prévention à travers une alimentation saine et équilibrée, la réduction de la consommation de sel et de sucre, la pratique d’une activité physique, le suivi des niveaux de glycémie et de la tension artérielle, la prévention de l’obésité et l’arrêt du tabac.
Elle a également affirmé que la meilleure méthode de traitement pour les patients atteints d’insuffisance rénale chronique à un stade avancé reste la transplantation rénale, qu’elle soit réalisée grâce à un donneur vivant ou à un donneur en état de mort cérébrale, affirmant que bien que le nombre de transplantations effectuées au Maroc ait atteint 710, ce chiffre «reste insuffisant face aux besoins des patients».
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