Marrakech – Le rôle des femmes africaines dans la résilience des communautés rurales a été mis en avant, mardi à Marrakech, lors de la 15ème édition de la plateforme “Al Moutmir Open Innovation Lab”.
Organisée par l’Office chérifien des Phosphates (OCP), sous le thème “Renforcer la résilience au sein des communautés rurales: les femmes africaines, réelles actrices du changement”, cette rencontre, qui coïncide avec la célébration de la Journée internationale de la femme rurale, a permis de partager des expériences et des idées sur l’importance du rôle des femmes dans la transformation des milieux ruraux.
Intervenant à cette occasion, Nawfel Roudies, responsable de la Business Unit Al Moutmir, a souligné que la résilience de la femme rurale est intrinsèquement liée à celle de sa communauté, agissant comme un pilier de soutien et de dynamisme.
“En cultivant des pratiques agricoles durables, en transmettant des savoirs et en jouant un rôle actif dans la prise de décision, la femme rurale renforce son propre bien-être et celui de son entourage”, a-t-il fait savoir.
Dans ce contexte, M. Roudies a mis en avant l’initiative “ElleMoutmir” de l’OCP, en tant qu’accélérateur de l’autonomisation économique et financière de la femme rurale, en ciblant agricultrices, revendeuses d’intrants agricoles, coopératives féminines et jeunes leaders.
Ce programme, a-t-il précisé, propose du réseautage, le renforcement des capacités agricoles et managériales, ainsi que des solutions numériques pour le suivi et le conseil agricole, dans une optique de faire des femmes rurales, de réelles actrices du changement au sein de leurs communautés.
Dans le même sillage, Bruno Gérard, doyen du collège de l’agriculture et des sciences environnementales de l’UM6P, a souligné que les leviers pour renforcer la résilience de la femme rurale incluent l’accès aux terres, aux crédits bancaires et aux marchés.
Dans une déclaration à la MAP, M. Gérard a insisté sur la mise en place de politiques publiques appropriées et de mécanismes visant la démocratisation de la connaissance pour la femme rurale ainsi que sur le renforcement des capacités des coopératives.
Enfin, Myriem Ouchen Noussairi, Cheffe du Bureau d’ONU-Femmes au Maroc, a affirmé que les femmes rurales doivent être au centre des stratégies de développement durable, soulignant leur rôle essentiel pour atteindre les objectifs du développement durable (ODD), notamment en matière de pauvreté et d’égalité des genres.
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