Nairobi – Le Maroc a souligné, mardi à Nairobi, l’importance de l’accessibilité, de la durabilité et de la prévisibilité des fonds dans la mise en œuvre de l’Instrument international juridiquement contraignant visant à lutter contre la pollution plastique.
Dans le cadre de sa participation aux travaux de la 3ème Session du Comité intergouvernemental de négociations chargé d’élaborer un instrument international juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique, notamment dans le milieu marin (CIN-3), qui se tient du 13 au 19 novembre au siège du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), la délégation marocaine a relevé que sans l’accessibilité, la durabilité et la prévisibilité des fonds dédiés, “la mise en oeuvre de l’Instrument ne sera pas possible”.
Dans ce sens, l’ambassadrice adjointe du Maroc au Kenya, Représentante Permanente adjointe du Royaume auprès du PNUE, Siham Mourabit, a indiqué que le Maroc est pour la mise en place d’un mécanisme pour un fonds dédié, nouvellement créé, qui comprend des ressources financières de toutes sources, nationales et internationales, publiques et privées, sans affecter la possibilité de recourir aux fonds environnementaux déjà existants.
Cette optique est de nature à soutenir le renforcement des capacités et le transfert de technologies et permettra la pleine mise en oeuvre du futur instrument par les pays en développement, a-t-elle expliqué lors d’une réunion du groupe de contact chargé de la question des moyens de mise en œuvre notamment le financement.
Le Maroc, qui participe activement au processus de négociations lors de cette 3ème session, prend part également aux réunions du groupe de contact chargé d’examiner les objectifs, les obligations et les mesures de contrôle de l’Instrument.
Auparavant, la délégation marocaine a insisté sur l’impératif d’une approche globale dans l’élaboration dudit instrument, notant que cette approche globale doit se pencher sur toutes les étapes de la vie du plastique, en allant de l’extraction des matières premières jusqu’à l’élimination, en passant par la production et la consommation.
Dans sa résolution du 2 mars 2022, intitulée “Mettre fin à la pollution plastique: vers un instrument international juridiquement contraignant,” l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement avait appelé la Directrice exécutive du PNUE à convoquer le Comité intergouvernemental de négociation chargé d’élaborer un instrument international juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique, avec pour ambition d’achever ses travaux d’ici la fin de 2024.
Le CIN s’était réuni à deux reprises, du 28 novembre au 2 décembre 2022 à Punta del Este (Uruguay) et du 29 mai au 2 juin 2023 à Paris. Deux autres sessions sont prévues respectivement à Ottawa (Canada) en avril 2024 et en République de Corée au cours du second semestre de la même année.
Lors de cette rencontre, les représentants de 175 pays tâcheront de réaliser des avancées concernant les principaux éléments du futur instrument, en examinant pour la première fois un projet de traité rendu public en septembre dernier.
La délégation marocaine qui prend part à cet événement est présidée par M. Abderrazzak Laassel, ambassadeur du Maroc à Nairobi et Représentant Permanent du Royaume auprès du PNUE.
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