A Buenos Aires, un livre déchiffre les contrefaçons et les vols d’oeuvres d’art en Amérique latine

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Buenos Aires – Un livre-enquête publié cette semaine à Buenos Aires explore les cas emblématiques des oeuvres d’art volées ou falsifiées en Amérique latine et s’aventure à travers les liens tissés par des hommes et des femmes politiques avec le monde de l’art.

« Les Traîtres de l’art », oeuvre de la journaliste cubano-argentine Claribel Terré Morell, est inspirée d’une série de podcasts homonymes que l’auteure a animés avec pour objectif de diffuser, à grande échelle, des histoires partagées parmi les initiés.

Dans un style incisif, melant l’écriture journalistique et le compte-rendu policier, l’auteure raconte des histoires d’art entachées d’agissements criminels survenues en Amérique latine.

Ces histoires sont le résultat de trente années d’enquêtes sur des cas réels de vols de toiles et autres oeuvres, menées par une journaliste déguisée en détective privé.

Lors de la présentation du livre à Buenos Aires, Claribel Terré Morell a interrogé des experts, des enquêteurs, des détectives, Interpol et autres forces de police, et même des voleurs d’oeuvres, dont l’un d’eux était présent dans la salle.

Le livre décortique également les relations tumultueuses entretenues par certains présidents latino-américains avec le monde de l’art, à l’image de l’ancien président uruguayen José Mujica ou encore les scandales ayant entouré les portraits réalisés pour le compte des anciens présidents argentins Cristina Kirchner, Alberto Fernández, Mauricio Macri ou même l’actuel président Javier Milei.

L’une des anecdotes succulentes racontées par Claribel Terré Morell fait référence à cet ancien président latino-américain qui avait accroché dans son bureau de Chef d’Etat une œuvre falsifiée découverte par le fils du peintre.

Le livre enquête sur les vols de la Joconde attribués à des Latino-Américains et interroge le petit-fils de Diego Rivera au sujet des falsifications des œuvres de son grand-père et de son épouse Frida Kahlo.

La journaliste consacre également un chapitre aux étranges acquisitions de collectionneurs d’art en Amérique latine, dont une mèche de cheveux de Che Guevara.

Dans le prologue, la journaliste Matilde Sanchez souligne qu’il « n’y a aucune cruauté chez les criminels de Claribel Terré Morell, ce sont des chirurgiens du crime, sans une goutte de sang. La plupart de ses traîtres à l’art sont nos méchants préférés”.

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