Rabat – Le Rapport sur le climat et le développement (CCDR) du Maroc, élaboré par la Banque mondiale (BM), a été présenté jeudi à Rabat, lors d’une conférence marquée par la présence du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka.
Les CCDR sont un nouvel outil de diagnostic de la Banque mondiale ayant pour objectif d’étudier les liens entre climat et développement et de cerner les interventions prioritaires pour renforcer la résilience et atténuer les émissions de carbone tout en soutenant la croissance économique et en réduisant la pauvreté.
Le rapport sur le climat et le développement du Maroc identifie trois enjeux prioritaires en soutien à une action climatique urgente : lutter contre la pénurie d’eau et les sécheresses, améliorer la résilience aux inondations et décarboner l’économie en se penchant également sur les enjeux transversaux que constituent le financement, la gouvernance et l’équité.
S’exprimant à cette occasion, M. Baraka a relevé que ce rapport est de nature à enrichir le débat sur le sujet du changement climatique au Maroc et surtout éclairer et conforter l’action publique déjà initiée depuis plusieurs années, et qui se poursuit “avec force”.
Par ailleurs, le ministre a rappelé que grâce aux orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’État marocain a entrepris des efforts importants sur des sujets majeurs, objets de ce rapport, mettant en avant les actions menées en faveur du développement des énergies renouvelables, ainsi que celles relatives à l’efficacité énergétique, au traitement des eaux, à la lutte contre la pollution et à la décarbonation.
Le changement climatique fait peser de grands risques sur les pays du monde entier, particulièrement les pays en développement mettant en difficulté les économies et les conditions de bien-être humain, a-t-il fait observer, appelant à utiliser ces risques comme opportunité de croissance, de développement, d’inclusion et d’équité.
Pour sa part, le directeur général des Opérations de la BM, Axel van Trotsenburg, a fait savoir dans une allocution préenregistrée que le rapport explore les liens entre le climat et le développement dans un contexte de crises multiples, notamment la crise climatique, que le monde ne peut se permettre d’ignorer.
Et de poursuivre que ces crises présentent des conséquences dévastatrices chez les populations et les économies et que d’autant plus, ce changement climatique représente un défi supplémentaire notamment pour les personnes les plus vulnérables.
Le rapport consacré au Maroc est le premier publié pour un pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), a-t-il noté, relevant que le CCDR identifie les domaines des actions prioritaires sur lesquelles il faut revenir pour renforcer la résilience et réduire les émissions tout en soutenant la croissance économique.
De son côté, le vice-président de la BM pour la Région MENA, Ferid Belhaj a indiqué que la complémentarité entre le climat et le développement se révèle chaque jour et que le rapport s’inscrit dans un cadre de dialogue et d’échange sur le sujet.
Revenant sur les investissements nécessaires au développement économique, M. Belhaj a souligné l’importance d’avoir une plateforme ouverte et propice aux investissements privés.
Et de soutenir que le rôle de l’État dans l’économie doit être revu et que le rôle du secteur privé dans la promotion et le développement économique doit être prééminent, en tirant davantage profit des potentialités du secteur privé, de l’entrepreneuriat et de la créativité.
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