Buenos Aires – La quasi-totalité des pays d’Amérique latine se sont réjouis de l’élection de Claudia Sheinbaum comme future présidente du Mexique, qui représente, selon eux, une consolidation du « camp progressiste » dans la région.
Les premières réactions de jubilation sont parvenues naturellement des gouvernements de gauche en Amérique latine, qui sont proches idéologiquement du parti mexicain Morena (Mouvement de Régénération Nationale), dont Sheinbaum était le porte-drapeau lors des élections présidentielles au Mexique ce dimanche.
Son élection s’inscrit dans la continuité du gouvernement sortant de Andres Manuel Lopez Obrador qui a fait un pari gagnant sur sa dauphine pour garantir la poursuite de ses réformes au Mexique.
La grande différence de voix qui sépare Sheinbaum de sa rivale immédiate (58% contre 28% pour Xochitl Galvez) donne la mesure de cette victoire écrasante de Sheinbaum et explique, dans une large mesure, la joie exprimée par les gouvernements de gauche en Amérique latine.
Au Chili, le président Gabriel Boric s’est félicité de la victoire sans appel de Claudia Sheinbaum, qui devient ainsi « la première femme présidente du Mexique »
« J’espère que son leadership et son programme de progrès social inspireront la région et continueront à nous unir en tant que pays frères », a écrit Boric sur ses réseaux sociaux.
En Colombie, le président Gustavo Petro a comparé l’élection Sheinbaum à un « triomphe » pour une Amérique Latine « unie ».
Pour lui, “le Mexique a élu une progressiste comme première présidente de son histoire », promettant de « travailler ensemble pour que l’Amérique latine s’unisse et progresse”.
Au Brésil, un autre pays gouverné par la gauche, Gleisi Hoffmann, présidente du Parti des Travailleurs (PT) dirigé par le chef de l’Etat Lula da Silva, s’est réjouie de « l’importante victoire de Claudia Sheinbaum, première femme présidente du Mexique !”, estimant que ce triomphe est celui du « camp démocratique et progressiste » et des femmes mexicaines.
En Uruguay, le président Luis Lacalle Pou a promis de travailler avec Sheinbaum pour « renforcer davantage les liens entre nos pays”, souhaitant à la future présidente du Mexique « succès dans son mandat » .
Au Paraguay, le président Santiago Pena a félicité Sheinbaum et « le peuple mexicain pour « sa participation massive à ces élections présidentielles », espérant qu’avec ce « nouveau cycle qui commence, nous continuerons à travailler ensemble pour le bien-être de nos pays ».
Les dirigeants d’autres pays de la région (Cuba, Venezuela, Honduras…etc) évoquent une « élection historique » et une « victoire pour la Grande Patrie », en référence à tous les pays d’Amérique Latine.
Dans ce flot des messages de félicitations et des expressions de réjouissance, l’absence d’un message de circonstance du président argentin Javier Milei (ultralibéral) a attiré l’attention de la presse locale de ce lundi.
Le quotidien Ambito a écrit en titre que « Javier Milei n’a pas félicité la nouvelle présidente du Mexique Claudia Sheinbaum », ajoutant que « le ministère des Affaires étrangères publiera dans la journée une déclaration protocolaire, mais il n’est pas prévu que le Président la félicite ».
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