COP28: Faute de de financement, les collectivités territoriales en difficulté face au changement climatique (panélistes)

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Dubaï – Les collectivités territoriales au Maroc font face à de nombreux défis, notamment un accès difficile aux financements, pour pouvoir assumer le rôle qui leur échoit en matière d’action climatique, ont relevé les participants à un Side-event tenu lundi à Dubaï dans le cadre de la COP28.

La complexité de l’accès à la finance climatique, les procédures à suivre et le manque de connaissances techniques sur ces mécanismes rendent leur tâche encore plus délicate, ont-ils souligné lors de ce débat au Pavillon Maroc, placé sous le thème “Accès à la finance climatique par les collectivités territoriales”, organisé par la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT), relevant du ministère de l’Intérieur.

A cet égard, ils ont relevé les efforts déployés par la la DGCT, qui mène depuis plusieurs années des programmes avec divers partenaires stratégiques pour renforcer les capacités des collectivités territoriales sur le changement climatique et améliorer leur accès aux opportunités offertes par la finance climat.

Parallèlement à ces actions, ont-ils noté, des collectivités parviennent par des approches et des partenariats innovants à bénéficier du soutien de partenaires techniques et financiers pour développer des actions climatiques.

Le Maroc a, certes, mobilisé une part importante de son budget national pour soutenir les investissements liés au climat, mais ces ressources demeurent insuffisantes pour couvrir les besoins des actions d’atténuation inscrites dans la Contribution déterminée au niveau national (CDN), estimés à 38,8 milliards de dollars, ont-ils fait observer.

Les intervenants ont noté, en ce sens, que la déclinaison territoriale des CDN peut donner l’occasion au Maroc non seulement de gagner le défi de cette ambition et de se positionner en tant qu’acteur incontournable dans le domaine de la lutte contre le réchauffement climatique, mais permettrait aussi d’assurer la durabilité des actions locales.

Cela inciterait également le développement de mécanismes incitatifs et innovants et encouragerait des implications de diverses parties prenantes comme les investisseurs et bailleurs de fonds permettant ainsi de contribuer efficacement au développement environnemental, économique et social inspiré par le Royaume.

Par ailleurs, ils ont rappelé, citant le rapport du Climate Policy Initiative (CP) “Global Landscape of Climate Finance 2020-2021”, que le financement climatique mondial a presque doublé au cours de la dernière décennie, avec un montant cumulé de 4.800 milliards USD engagés entre 2011 et 2020, et un taux de croissance annuel moyen cumulatif (CAGR) de 7%.

Et même avec le maintien d’un tel accroissement au cours des prochaines années, ces flux sont, de très loin, en deçà des ressources nécessaires pour réaliser la transition globale vers un développement sobre en carbone et résilient au climat, ont-ils relevé.

Ils ont, en outre, souligné qu’une perspective de Genre doit être prise en compte lors de l’élaboration de stratégies de mobilisation des ressources, de l’application des instruments de financement climatique et de la garantie d’une participation égale au déploiement des ressources financières, en particulier au niveau local.

Les participants à ce Side-event, modérée par l’expert international en changement climatique, Mounir Temmam, ont débattu de plusieurs thèmes axés sur “Le panorama de la finance climat dans le monde et la place des collectivités territoriales”, “L’importance de renforcer le rôle des collectivités territoriales dans l’accès à la finance climat”, “Perspectives du monde arabe sur la finance climat infranationale” et “Initiatives nationales pour renforcer l’accès à la finance climat des collectivités territoriales au Maroc”.

Le Maroc est présent en force aux travaux de la COP28, avec une délégation de très haut niveau, présidée par SAR la Princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, et comprenant des ministres, des institutionnels, des représentants du secteur privé et bancaire, ainsi que des acteurs de la société civile. Au total, le Royaume est représenté par plus de 700 personnes et une trentaine d’institutions.

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