Casablanca – Le secteur de l’outsourcing ou l’externalisation des services se veut un secteur stratégique pour le Maroc, notamment en matière de création d’emplois pour les jeunes, a affirmé, jeudi à Casablanca, le président de la Fédération Marocaine de l’Externalisation des Services (FMES), Youssef Chraibi.
Le secteur de l’outsourcing emploie aujourd’hui plus de 130.000 personnes, avec environ 10.000 emplois créés chaque année, a fait savoir M. Chraibi qui s’exprimait lors d’une conférence organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) en partenariat avec la FMES, dans le cadre des rencontres du « Livre Blanc ».
Lors de cette rencontre placée sous le thème “Outsourcing et Externalisation des services : tremplin de revenus à l’export et de création d’emplois”, le président de la FMES a mis en avant le grand potentiel de ce secteur qui génère 14 milliards de dirhams de chiffres d’affaires à l’export, et qui s’est montré « très résilient » pendant la pandémie, puisqu’il a été le premier créateur d’emplois ces deux dernières années.
Il a également souligné que le Maroc a un rôle de leader sur le marché francophone dans le domaine de la relation clients, ajoutant qu’il est entré dans le top 3 régional, et ce grâce au développement de plusieurs nouveaux métiers, notamment l’ingénierie, l’informatique, les métiers du savoir, le « Knowledge Process Outsourcing » ainsi que les métiers du backoffice.
Pour sa part, Ghita Lahlou, vice-présidente de la CGEM et présidente de la commission capital humain, a indiqué que l’externalisation des services revêt actuellement une grande importance et constitue un métier prospérant.
Ce secteur, a-t-elle précisé, doit être davantage développé pour atteindre les objectifs fixés dans le nouveau modèle de développement, à savoir une économie productive, diversifiée, créatrice de valeur et d’emplois.
Elle a, en outre, relevé que le Maroc aspire à devenir l’une des destinations mondiales de l’offshoring et ambitionne d’atteindre 10% des investissements directs étrangers (IDE) dans ce domaine, et produire quasiment 50.000 experts bien formés dans ces métiers à l’horizon 2035.
Pour ce faire, Mme Lahlou a souligné qu’au-delà de l’infrastructure, il faut développer le capital humain, à travers la formation aux nouveaux métiers, en plus d’améliorer la régulation et la gouvernance, en préconisant la souveraineté numérique, notamment à travers l’identité numérique unique, la signature électronique, et le renforcement de la cybersécurité.
Mme Lahlou a également affirmé que le volet marketing constitue aussi la base pour que « notre destination devienne une des meilleures dans le monde », notant que le secteur a réalisé une évolution remarquable et est devenu aujourd’hui stratégique pour notre pays.
Par ailleurs, les intervenants ont mis en exergue la nécessité de renforcer davantage le leadership du Maroc dans ce domaine, dans la mesure où le Maroc se positionne aujourd’hui à un rang « de plus en plus avancé », avec de nouveaux métiers qui se sont développés.
Ils ont aussi rappelé que le secteur a démarré initialement avec les centres d’appels qui était le secteur le plus important dans l’écosystème, avant de s’ouvrir sur de nouveaux métiers, grâce à plusieurs atouts, notamment la qualité des infrastructures en matière de télécoms, de data, et de digital et aussi grâce à la création de valeur pour les clients.
Évoquant les mesures pour améliorer la compétitivité du secteur, les experts ont abordé l’importance d’assurer un bon rapport qualité/prix, à travers la maitrise des coûts, en plus de la valorisation du capital humain et de la diversification d’activités.
En outre, ils ont indiqué que les clients ont des besoins particuliers, d’où la nécessité d’avoir une expertise pointue et de former le capital humain, en soft skills, savoir-faire, et savoir-être, pour répondre aux nouvelles exigences du marché.
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