Propos recueillis par Redouane Lbaaqili.
Rabat – Le président de la chambre des conseillers, Naam Miyara, a affirmé que la diplomatie parlementaire qui s’inscrit dans le corps des fonctions de l’institution parlementaire, constitue un outil pour la défense des grandes questions stratégiques pour le Maroc, et à leur tête celle de l’intégrité territoriale du Royaume.
Dans un entretien à la MAP, M. Miyara a mis en avant les différentes facettes de la diplomatie parallèle à laquelle adhère l’ensemble des composantes de la Chambre des conseillers à travers différentes initiatives (conférences, forums et rencontres), ainsi que par une présence remarquée aux différentes instances parlementaires régionales et internationales, outre les liens noués avec les institutions législatives à travers le monde conformément à la politique du Royaume en matière de coopération Sud-Sud.
A cet égard, il a évoqué les liens privilégiés liant le parlement marocain au Parlement d’Amérique latine et des Caraïbes (Parlatino) au sein duquel le Maroc a le statut d’observateur, ajoutant que l’interaction de la chambre des conseillers avec cette institution qui compte 23 Etats a été couronnée par l’inauguration de la “Bibliothèque Roi Mohammed VI” au siège du Parlatino, en République de Panama.
Et d’estimer que la position privilégiée de la chambre des conseillers dans cette région symbolise la politique de coopération Sud-Sud menée par le Maroc conformément aux Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI.
Partant de cette logique, a poursuivi M. Miyara, les relations se sont aussi développées avec le Parlement d’Amérique centrale (Parlacen) au sein duquel la Chambre des conseillers disposait du statut d’observateur, avant de devenir “partenaire avancé”, ce qui reflète l’action diplomatique importante menée par la chambre.
A ce propos, le président de la chambre des conseillers a relevé que cette action diplomatique au niveau de l’Amérique latine s’est traduite par le retrait par un grand nombre de pays de la région de leur reconnaissance de l’entité fantoche, ajoutant que la diplomatie parlementaire s’active aussi à faire du Maroc une porte d’entrée pour les pays de cette région vers l’Afrique, notamment en matière d’échanges économiques.
M. Miyara a également noté que durant la période entre les deux sessions législatives, la Chambre des conseillers avait abrité le 11-ème congrès de la Ligue des Conseils de la choura, des Sénats et des Conseils similaires d’Afrique et du monde arabe, marqué par la participation de 31 délégations et 19 présidents de Sénats et conseils similaires.
Il a salué, à ce propos, les décisions judicieuses ayant émané de ce congrès, relatives essentiellement au droit de tout Etat de défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale, et de rejeter le terrorisme, la violence et l’extrémisme.
Et d’ajouter qu’en parallèle à ce congrès, la chambre des conseillers a aussi accueilli les travaux du « Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud » des Sénats et conseils similaires d’Afrique, du Monde Arabe, d’Amérique latine et des Caraïbes, qui a été couronné par la désignation de “Rabat capitale de la coopération Sud-Sud”.
Cette déclaration, explique M. Miyara, augure pour la prochaine étape visant le lancement d’un Forum de dialogue parlementaire entre les pays d’Amérique latine, l’Afrique et le monde arabe, qui permettra de tisser des liens réels avec un impact certain sur l’action parlementaire, mais aussi sur le développement de programmes communs et la complémentarité économique entre les pays du sud.
Concernant les derniers développements de la question du Sahara marocain, M. Miyara a évoqué la nouvelle position du gouvernement espagnol qui considère le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour résoudre ce différend.
Et de souligner que cette position de l’Espagne tire son importance du fait que ce pays voisin fait partie historiquement de ce conflit et reste influent au niveau des Nations-Unies au sujet de la question du Sahara marocain, concluant que Madrid est désormais convaincu, après plus de quatre décennies, que “l’autonomie est l’unique solution possible à la question du Sahara”.
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