Rabat – La Présidence du ministère public et le ministère de l’Équipement et de l’eau ont signé, mercredi à Rabat, une convention visant à renforcer la coopération dans le domaine scientifique, à garantir le droit à un environnement sain et à favoriser l’échange d’expertises.
Paraphée par le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, et le procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du Ministère public, El Hassan Daki, cette convention vise à assurer la mise en œuvre optimale des principes constitutionnels de la primauté de la loi, à garantir le droit à un environnement sain, à préserver les ressources naturelles et à assurer leur durabilité.
Elle vise également à atteindre bon nombre d’objectifs communs, notamment la protection des biens publics de l’Etat et le renforcement du contrôle quant aux violations pouvant affecter les lois régissant leur exploitation, tout en veillant à une coordination accrue, à l’échange des expériences et à la qualification de l’élément humain.
La convention tend aussi à améliorer la qualité et l’efficacité du traitement des dossiers et des rapports sur les infractions liées à l’occupation et à l’exploitation illégales du domaine public de l’État et du domaine public hydraulique ainsi qu’à l’exploitation des carrières.
A cette occasion, M. Baraka a indiqué que la conclusion de cet accord intervient dans un contexte particulier, qui nécessite la coordination plus étroites pour une application saine de la loi, en plus du renforcement du contrôle des biens publics de l’Etat et leur protection contre d’éventuelles infractions. Il sera en outre procédé à la formation de l’élément humain en matière de contrôle des violations des textes de lois régissant ces biens et de suivi des contrevenants.
Le ministère est chargé de la réalisation et de la gestion des projets et chantiers structurants, qui constituent le noyau des infrastructures vitales du Royaume, en particulier les routes, les autoroutes, les ponts, les ports et les barrages, ce qui lui a permis d’occuper une place de choix dans l’instauration des fondements et des piliers du développement socio-économique du pays, a-t-il souligné.
M. Baraka a affirmé que l’atteinte aux droits du ministère à la suite d’un acte émanant d’autrui l’oblige à recourir à la justice afin de recouvrer ses droits et réclamer une indemnisation pour les dommages ainsi occasionnés, ajoutant que la violation de ces droits engage les services du ministère, dans une première phase, à préparer les dossiers et à coordonner avec les autorités compétentes avant d’engager les procédures judiciaires appropriées.
Des “services de police” chargés de la surveillance du domaine public de l’État, du domaine public hydraulique et des carrières ont été créés au niveau du ministère, avec pour principal objectif d’assurer le suivi des violations des dispositions légales et de rédiger des procès-verbaux dument soumis aux procureurs du Roi compétents. Il a relevé que la réussite de cette opération, fondée sur une coordination étroite entre cette police et les autres services concernés, en particulier la présidence du ministère public, est l’un des principaux objectifs de cet accord.
Pour sa part, M. Daki a indiqué que la Présidence du Ministère Public souhaite que ce partenariat puisse contribuer à l’amélioration de l’efficacité du système national de régulation de l’exploitation des ressources naturelles de l’Etat et à la lutte contre les violations dont celles-ci font l’objet.
Il a ajouté que la Présidence du Ministère Public veille à adhérer à la dynamique que connaît le Royaume en accompagnant la législation se rapportant à l’environnement, puisque nombre de circulaires et de documents liés à ce sujet ont été rendus publics, notamment la circulaire relative à la loi 36.15 sur l’eau, ce qui démontre l’importance de la préservation des ressources en eau.
M. Daki a précisé que le contrôle des comportements portant atteinte au domaine public de l’Etat et à ses richesses requiert une vigilance continue et un suivi de près des activités des différents intervenants, notant qu’une telle tâche nécessite des compétences scientifiques et techniques en la matière.
Il a d’autre part insisté sur l’importance de faire face aux infractions attentatoires au domaine public et à bien maîtriser les aspects techniques de telles violations, estimant que cette convention de partenariat axée sur la formation et l’échange d’expertises aura un impact bénéfique sur l’action des services chargés de l’application de la loi dans ce domaine.
Ont assisté à la cérémonie de signature de cette convention, le premier président de la Cour de cassation, président délégué du Conseil Supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, le Médiateur du Royaume, Mohamed Benalilou, ainsi que des membres du CSPJ, des chefs de pôles et des cadres de la présidence du Ministère Public, outre des responsables et cadres du Ministère de l’Equipement et de l’Eau ainsi que des responsables judiciaires.
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