Buenos Aires – D’Argentine au Pérou et du Chili au Brésil, en passant par la Colombie et le Paraguay, des parlementaires, des hommes politiques, des analystes et des journalistes ont souligné que la position inédite de l’Espagne sur le Sahara marocain contribue à la paix et la stabilité de la région.
Au cours des dernières 72 heures, la nouvelle position espagnole à l’égard de la question du Sahara ne cesse de susciter un flot de louanges et de commentaires positifs qui l’inscrivent dans la marche inexorable de l’histoire millénaire qui lie le Maroc et l’Espagne et d’une reconnaissance, de la part de Madrid, d’une incartade qui n’aurait jamais existé.
En Argentine, l’analyste politique Adalberto Agozino évoque un « acte de réalisme suprême » de la part de l’Espagne, qui a choisi de s’aligner sur le leadership international du Maroc dans la région et d’accepter l’initiative d’autonomie comme la « seule solution sérieuse, réaliste et crédible ».
« De cette manière, ajoute Agozino, Madrid abandonne sa ligne diplomatique traditionnelle consistant à proposer un référendum irréalisable et reconnaît implicitement la souveraineté marocaine sur le Sahara ».
“Le Maroc, sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, obtient progressivement une reconnaissance internationale à sa souveraineté sur le Sahara, consolide une relation d’égal à égal avec l’Espagne et établit les bases pour que d’autres pays européens suivent la même voie de réalisme », écrit l’analyste argentin dans un article publié par un média local.
Au Chili, l’ancienne présidente du Sénat, Yasna Provoste, a estimé que la teneur du message adressé à SM le Roi Mohammed VI par le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, est une contribution à l’instauration de la paix dans la région.
Mme Provoste a souligné que la nouvelle position espagnole au sujet du Sahara est de nature à promouvoir « le développement des populations qui habitent ce territoire », ajoutant que ce genre de « gestes et actions qui contribuent à l’entente et à la paix sont une bonne nouvelle, d’autant plus qu’il s’agit d’une situation qui attend une issue depuis longtemps ».
Le président de la Fondation globale Chili-Maroc et juriste chilien, Roberto Leon, a estimé que cette position espagnole sur le Sahara marocain est une « reconnaissance de la légitimité de la solution d’autonomie proposée par le Maroc » pour mettre fin au conflit autour du Sahara.
Même son de cloche chez sa compatriote Cristina Orellana, membre du directoire de la « Fondation Amérique Latin/ Afrique Siècle XXI » au Chili qui a estimé que le message de Pedro Sanchez s’inscrit dans le prolongement de l’appel lancé par le Souverain dans le discours du 20 août dernier en faveur du dialogue et de la paix, ajoutant que l’approche adoptée par SM le Roi répond à cette nécessité pour le Maroc et l’Espagne de s’engager en faveur du rapprochement, dans le respect mutuel.
Au Pérou, le président de la Commission des Affaires étrangères du Congrès, M. Ernesto Bustamante, a estimé que la nouvelle position espagnole à l’égard de la question du Sahara est une reconnaissance des efforts du Maroc pour chercher, dans le cadre des Nations unies, une solution pacifique et acceptable à ce conflit qui dure depuis près d’un demi-siècle.
« Justice a été faite pour le Maroc », a ajouté M. Bustamante qui a exprimé sa « grande satisfaction » de voir ainsi « l’Espagne abandonner sa position inadéquate de ‘neutralité’ dans le conflit du Sahara et reconnaitre la proposition d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour résoudre ce différend.
Pour lui, cette nouvelle position espagnole « laisse sans fondement ceux qui défendent encore des positions qui appartiennent au siècle dernier et (…) je pense que c’est un virage fondamental que l’Espagne a pris dans sa position ».
L’ancien ministre péruvien des Affaires étrangères, Luis Gonzales Posada, adhère à l’idée de son compatriote selon laquelle le gouvernement espagnol reconnait ainsi la pertinence de l’initiative d’autonomie au Sahara, qui « constitue une victoire pour le droit international », puisque Madrid « renforce la voie prise par les Nations Unies pour résoudre les problèmes persistants conformément à l’initiative marocaine » .
Luis Gonzales Posada, qui était aussi ministre de la justice du Pérou, a en outre estimé qu’il était d’une « grande importance que les deux États (Maroc et Espagne) réaffirment leur unité permanente à travers une déclaration qui les engage dans une politique de paix et de large coopération ».
Au Brésil, deux universitaires de renom se sont félicités du récent dénouement dans les relations entre le Maroc et l’Espagne, après le changement de position de Madrid sur la question du Sahara, un dénouement qui constitue, selon eux, une nouvelle conquête diplomatique qui répond à des intérêts interconnectés et à un contexte international mutant.
MM. Fábio Albergaria de Queiroz, docteur en relations internationales de l’Université de Brasilia et Guilherme Lopes da Cunha, docteur en économie politique internationale (Université fédérale de Rio de Janeiro) ont souligné que cette décision de l’Espagne est de nature “à faire table rase d’un héritage conflictuel depuis la période coloniale” entre les deux pays.
Le sénateur brésilien Carlos Alberto Dias Viana abonde dans le même sens et évoque « un jalon important sur la voie de la résolution pacifique du différend autour du Sahara marocain ».
Le sénateur a rappelé que “le gouvernement brésilien a toujours soutenu les efforts des Nations Unies pour trouver une solution pour la paix au Sahara marocain. Nous, sénateurs, soutenons également le Royaume et sa proposition d’autonomie”, a ajouté le sénateur du Minas Gérais (sud-est), du Mouvement démocratique brésilien (MDB) et qui préside le groupe d’amitié Maroc-Brésil au Sénat.
Au Paraguay, l’analyste politique Ignacio Martinez, a affirmé que la nouvelle voie choisie par l’Espagne au sujet du Sahara marocain devrait être empruntée par d’autres pays et organisations internationales, pour consolider le dialogue et la paix dans la région.
Réagissant au message de Pedro Sanchez, l’écrivain et journaliste paraguayen a indiqué que “la nouvelle position de l’Espagne n’est que justice rendue au Maroc”, qui déploie des efforts politiques et diplomatiques inlassables pour trouver une solution pacifique et négociée au différend autour du Sahara Marocain.
En Colombie, le recteur de l’université UNICOC, Hernán Olano, a estimé que la nouvelle position espagnole est un gage d’une nouvelle dynamique dans les relations de coopération et de voisinage entre Rabat et Madrid.
Pour l’universitaire colombien, le nouveau positionnement de Madrid conforte également le Royaume dans ses efforts « sérieux, transparents et crédibles » pour résoudre ce différend régional.
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