Rabat – Le développement commun et la coopération Sud-Sud sont au cœur des relations du Royaume avec les pays frères et amis et dans le cadre de la diplomatie marocaine, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, a souligné, vendredi à Rabat, le président de la Chambre des conseillers, Naama Mayara.
S’exprimant à l’ouverture des travaux du “Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud” des Sénats et conseils similaires d’Afrique, du monde arabe, d’Amérique latine et des Caraïbes, organisé par la Chambre des conseillers, sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, M. Mayara a souligné que cette dimension a été confirmée par le Souverain dans Son discours adressé lors du premier Sommet Afrique-Amérique latine, tenu à Abuja, au Nigéria, lequel discours a appelé à “élaborer une vision pour l’avenir, qui serve les intérêts communs de nos pays”.
Le Souverain, a poursuivi M. Mayara, a indiqué que “ce sommet nous offre également l’opportunité de convenir ‘un partenariat stratégique fondé sur nos valeurs communes de liberté, de démocratie et de solidarité, et ambitionnant la concrétisation d’une coopération Sud-Sud, empreinte de respect mutuel, et vouée aux objectifs de développement durable et de prospérité”.
M. Mayara, également président de la Ligue des Conseils de la choura, des sénats et des conseils similaires d’Afrique et du monde arabe, s’est attardé sur le Discours Royal adressé au 4-ème Sommet Monde arabe-Amérique Latine tenu à Ryad, dans lequel le Souverain avait souligné que “le Royaume du Maroc a, dès le départ, adhéré volontairement et résolument, aux mécanismes du forum de coopération arabo-latino-américaine, mû en cela par sa conviction de l’utilité des regroupements régionaux, et de leur rôle dans le renforcement des rapports de partenariat solidaire et de coopération entre les Etats du sud. Ce partenariat, nous nous employons à le raffermir au niveau conceptuel et à le concrétiser par des projets tangibles”.
Le président de la Chambre des conseillers a noté que selon cette perception, le Royaume du Maroc s’emploie à contribuer à l’édification d’un système continental de “développement commun” et de solidarité effective avec les frères du continent, érigeant le Maroc en tant que premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest et le second au niveau continental, d’autant plus qu’il est un acteur clé du système de sécurité stratégique africain.
Le Royaume œuvre également au renforcement de ses relations historiques avec les pays arabes frères via la consolidation de la coopération et l’échange d’expériences et des bonnes pratiques dans les programmes économiques et de développement et en termes de renforcement des systèmes financier et bancaire, notant que le Maroc jouit d’une notoriété et d’estime auprés des pays d’Amérique latine, a-t-il ajouté.
Cette position se renforce davantage par la forte présence du Maroc dans la région d’Amérique latine et des Caraïbes, à travers son implication en tant que membre observateur au sein de nombreux groupements politiques et blocs économiques régionaux, en l’occurrence l’Alliance du Pacifique et le groupement de la Communauté andine et le Système d’intégration centraméricaine (SICA), a indiqué M. Mayara, relevant au passage que le Royaume est membre observateur permanent dans l’Organisation des États américains (OEA) et qu’il entretient des relations distinguées avec les États du Marché commun du Sud (MERCOSUR).
Concernant la dynamique de coopération interrégionale, le président de la Chambre des conseillers a souligné que le Maroc est un membre actif dans le sommet des dirigeants et présidents des pays arabes et des États d’Amérique du Sud, le sommet des pays d’Afrique et d’Amérique du Sud et le Sommet ibéro-américain.
Le Royaume est un membre actif attaché aux principes de la Ligue des États arabes pour réaliser les aspirations des peuples arabes en termes d’intégration, de progrès et de prospérité et jouit d’une position distinguée et d’un partenariat stratégique auprès du Conseil de coopération des États arabes du Golfe, a-t-il indiqué.
M. Mayara a également émis le souhait que le “Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud” soit une véritable percée et une pierre angulaire “dans le processus de nos responsabilités morale et politique en tant que sénats et conseils similaires, en proposant des initiatives et alternatives à travers la consolidation des institutions de dialogue et des programmes de coopération parlementaire sud-sud”.
Se disant en faveur d’une réflexion visant à mettre en œuvre un “mécanisme parlementaire permanent de coopération et d’intégration économique entre les sénats et conseils similaires dans les trois groupements géostratégiques, à travers la promotion de l’innovation législative dans le cadre de la coopération Sud-Sud et le renforcement de l’échange des meilleures pratiques entre nos institutions parlementaires”, le président de la Chambre des conseillers a appelé à agir avec célérité pour présenter la “proposition d’une feuille de route intégrée pour une coopération conjointe”.
Les sénats et conseils similaires sont considérés comme un fondement dans l’édification institutionnelle et une extension des régions et représentativités territoriales, a-t-il poursuivi, mettant l’accent sur leur rôle primordial dans le parachèvement et l’amélioration des processus législatifs dans le cadre du bicamérisme, en leur permettant de “jouer un rôle pionnier dans la diplomatie parlementaire et dans le renforcement la confiance en notre capacité collective en tant que pays du Sud dans l’optique de dessiner les contours de notre avenir commun et d’établir des modèles de coopération performants et efficaces de coopération et de partenariat”.
Ce forum est marqué par la présence des représentants des sénats de plus de 31 pays des trois groupes géopolitiques. Il se veut un mécanisme parlementaire et un espace de plaidoyer et d’exploration des nouveaux domaines de coopération multidimensionnelle, selon une logique d’un partenariat stratégique et de solidarité fondé sur la proximité et l’action participative efficace et effective.
Les participants aux travaux de ce forum aborderont plusieurs questions ayant trait notamment au “Rôle des sénats, des Conseils de la Choura et des conseils équivalents dans la promotion de la coopération Sud-Sud”, aux “Échanges commerciaux et économiques entre l’Afrique et le monde arabe, l’Amérique latine et les Caraïbes : réalité et perspectives”, et à “l’équité climatique et sanitaire : Quel rôle jouent les Sénats des pays du Sud ?”.
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