Chambre des représentants: Focus sur l’action des départements ministériels à la lumière de l’examen du dernier rapport de la Cour des comptes

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Rabat – Des ministres représentant plusieurs secteurs gouvernementaux ont passé en revue, mardi, les différentes mesures prises pour pallier les déficiences et améliorer la performance de leurs départements, à la lumière des conclusions du rapport de la Cour des Comptes au titre de l’exercice 2019-2020.

Lors d’une séance plénière consacrée à l’examen dudit rapport, le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a souligné que le soutien et le développement de la scolarisation en milieu rural figure parmi les priorités de son département, notant que depuis l’adoption de la Charte nationale de l’éducation et de la formation, d’énormes efforts ont été déployés en faveur de la généralisation de l’enseignement obligatoire, en accordant une attention particulière à la scolarisation des filles dans le monde rural.

Ces efforts ont permis de réaliser des avancées considérables en termes d’élargissement de l’offre scolaire et d’amélioration des indicateurs de scolarisation en milieu rural et dans les différents cycles d’enseignement, s’est félicité M. Benmoussa.

Il a, dans ce sens, fait remarquer que ces résultats sont le fruit des mesures prises en matière d’extension des infrastructures scolaires et de mise en œuvre des différents services du soutien social, notant qu’en dépit des actions consenties à cet égard, l’amélioration de l’éducation en milieu rural constitue toujours un défi.

Pour sa part, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a indiqué que son département a œuvré au cours des trois dernières années à faire face aux contraintes liées à la gestion des postes budgétaires, faisant savoir que le ministère se penche sur l’élaboration d’un projet relatif aux fonctions et aux compétences, qui constitue la pierre angulaire de la gestion prévisionnelle des ressources humaines.

Dans ce sillage, M. Ouahbi a souligné la détermination du ministère de tutelle à déployer davantage d’efforts en matière de formation et de qualification du capital humain, l’épine dorsale de tout projet de réforme, notant que l’Institut supérieur de la magistrature a organisé, en coordination avec le ministère, une série de sessions de formation au profit des fonctionnaires de ce département.

De son côté, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki a mis l’accent sur les établissements d’enseignement supérieur agricole, faisant observer que le Royaume dispose d’un système d’enseignement agricole de qualité en phase avec les politiques publiques dans le secteur agricole, forestier et de la pêche maritime.

Dans ce cadre, M. Sadiki a noté que les lauréats issus de ces établissements travaillent dans les secteurs public et privé et représentent un taux d’insertion professionnelle le plus élevé sur le marché du travail.

Par ailleurs, il a relevé le manque de ressources humaines notamment les enseignants chercheurs et les cadres administratifs et techniques, en plus du manque d’un budget structurel relatif à la recherche scientifique et au transfert de technologies.

Dans une allocution lue au nom du ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil a souligné que le Maroc a adopté une politique basée sur la planification anticipative et des programmes ambitieux selon un cadre juridique et institutionnel favorisant la mise en place des conditions propices à la gestion durable des ressources en eau.

Parmi les programmes phares lancés dans ce cadre figurent le programme de grands barrages, le programme collectif d’alimentation en eau potable en milieu rural, le programme national d’assainissement liquide et le Programme national d’économie d’eau en irrigation, a précisé M. Baraka, faisant observer que l’état actuelle des ressources hydriques dans le Royaume nécessite la rationalisation de la gestion des ressources en eau, conformément aux principes de gestion intégrée et durable.

Dans une allocution lue au nom de la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Fatima Ezzahra El Mansouri, le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid a indiqué que malgré les résultats obtenus grâce aux interventions du ministère en matière de lutte contre le logement insalubre ayant permis l’amélioration des conditions de logement de plus d’un million de personnes, certaines problématiques persistent encore, citant à cet égard les contraintes liées au financement, au foncier et à la cadence de réalisation des travaux.

Ces contraintes comprennent également des problèmes sociaux liés aux capacités financières de la population ciblée et aux difficultés liées à l’opération de recensement, notant que la gestion de ces problèmes exige une nouvelle approche qui s’inscrit dans un programme gouvernemental global.

Pour sa part, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri a interagi avec le rapport des Cour des comptes, faisant observer que le Maroc dispose d’une offre intégrée en matière d’instituts de formation, de centres de formation professionnelle par apprentissage et d’instituts relevant de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) relatifs à l’industrie automobile.

Les remarques du rapport de la Cour des comptes offrent une opportunité pour développer l’action du ministère dans ce secteur, s’est-il- félicité.

S’agissant de la gouvernance des instituts à gestion déléguée, le ministère a élaboré un modèle de gestion basé sur des socles bien définis et un guide comptable pour accompagner la structuration et l’évaluation de ces Instituts, en plus de la création d’une commission administrative chargée d’accorder des subventions à ces établissements, a ajouté M. Sekkouri.

Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui a noté que son département a réagi dans l’immédiat aux observations et recommandations contenues dans le rapport de la Cour des comptes, soulignant que la dynamique soutenue que connait le système de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation va de pair avec ses recommandations.

Cette dynamique tire son essence des orientations du nouveau modèle de développement et des priorités contenues dans le programme gouvernemental, notamment en matière de renforcement de la capacité du système visant à répondre aux priorités nationales de développement.

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