Fin du colloque d’Abidjan: une série de recommandations proposées

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Abidjan – Les travaux du colloque international du Dialogue interreligieux, organisé conjointement, du 23 au 25 février à Abidjan, par le Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires Islamiques de Côte d’Ivoire (COSIM) et la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, ont été sanctionnés par une série de recommandations pourtant notamment sur le dialogue et le vivre ensemble entre toutes les religions.

Placé sous le thème “Le Message éternel des Religions”, ce colloque international a été marqué par la qualité des interventions et la richesse des débats et des réflexions qui ont été sanctionnés par l’adoption d’une “Déclaration de Paix” dite Déclaration d’Abidjan, et par la formulation d’une dizaine de recommandations.

La cérémonie de clôture s’est déroulée en présence notamment du ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomande, représentant le président ivoirien, du Conseiller spécial du président de la République chargé des Cultes et des Affaires sociales, Drissa Koné, du secrétaire général de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, Mohamed Rifki, du président du COSIM, Ousmane Diakité, du chargé d’affaires à l’ambassade du Maroc à Abidjan, Salah Zaroual El Idrissi, et de plusieurs autres personnalités.

Le colloque a été marqué trois jours durant par des réflexions intenses des participants à ces assises, a souligné dans une allocution de circonstance le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité qui a réitéré, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, M. Alassane Ouattara, sa gratitude aux initiateurs de ce colloque, en l’occurrence le secrétaire général de la Fondation Mohammed VI des Oulema Africains, Mohamed Rifki et le président du COSIM, Ousmane Diakité.

Rappelant certains objectifs de ce colloque, M. Diomande a mis en avant la pérennité du message éternel de paix des religions envers la société ivoirienne, envers la société africaine et envers l’humanité toute entière, ainsi que l’adoption par les parties participantes d’une “Charte de Paix” (Charte d’Abidjan).

Notant que la question de la paix, “réalité indispensable à la vie en société, pour ne pas dire au mieux être collectif dans un Etat”, a été au cœur des travaux du colloque, le ministre a salué hautement la mise en place par SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, de la Fondation Mohammed VI des Oulema Africains, pour promouvoir le vivre ensemble et la paix à travers l’Afrique.

Il a par ailleurs appelé les participants à bien entretenir les liens de fraternité qu’ils ont tissé à Abidjan à travers la Charte de Paix afin de constituer un rempart contre l’extrémisme religieux, affirmant dans ce sens que les recommandations qui ont sanctionné les travaux du colloque permettront le renforcement de la cohésion sociale, du vivre ensemble et de la paix dans la sous-région, et partant dans toute l’Afrique.

De son côté, Mohamed Rifki a reconnu que la participation d’intervenants de haut niveau, disposant d’un niveau d’expertise de qualité a permis de faire les synthèses absolument nécessaires, qui se sont révélées extrêmement utiles des élans à donner au Colloque.

Il a ajouté que toutes les parties participantes au Colloque, musulmanes comme chrétiennes, ont voulu immortaliser, “historiquement parlant”, leurs actions communes sous forme d’une Déclaration : La “Déclaration d’Abidjan”, un programme ambitieux, chargé d’espoir et d’émotions pour la Côte d’Ivoire et pour l’ensemble de toute l’Afrique.

Les participants, signataires de cet Appel, se sont engagés solennellement à veiller à ce que le dialogue et le vivre ensemble entre toutes les religions soit instauré d’une manière durable, dans le respect de la loi, de tous les préceptes et pratiques religieuses, ainsi que la liberté d’exercice du culte et de conscience, a-t-il dit, ajoutant que l’essentiel de cet Appel a touché directement les vérités essentielles qui doivent cadrer l’avenir des sociétés africaines.

“Dans notre cas, l’islam modéré et du juste milieu en Afrique, est le message primordial que la Fondation Mohammed VI des Oulema Africains, se doit de transmettre sur le continent africain”, a rappelé M. Rifki.

Pour cela, a-t-il fait savoir, elle a décidé de déployer plus d’efforts pour assurer et gérer sa présence en ligne, notamment dans les réseaux et médias sociaux, dont les plateformes proposent de la viralité dans les contenus et par laquelle elle compte véhiculer l’islam de paix et de tolérance.

Pour lui, “les Oulema africains doivent être des fervents défenseurs de cet islam des lumières en Afrique”.

M. Rifki a par ailleurs salué la bienveillante attention que Sa Majesté le Roi, Président de la Fondation Mohammed VI des Oulema Africains, Commandeur des Croyants, et son frère Son Excellence le Président Alassane Ouattara, ont bien voulu accorder aux problématiques discutées par les participants.

Les deux Chefs d’Etat ont toujours magnifié leur engagement déterminé en faveur des valeurs de paix, de développement, d’une Afrique multiculturelle, caractérisée par la “Paix Spirituelle”, la quiétude et la sérénité qui habitent d’abord les cœurs des africains, a souligné M. Rifki.

Le président du COSIM a exprimé, quant à lui, sa satisfaction quant au bon déroulement des travaux de ce colloque, précisant que “les cinq thématiques, brillamment analysées par les experts ont significativement renforcé nos capacités à investir efficacement le terrain’’.

Mettant l’accent sur l’adoption de la “Déclaration d’Abidjan”, il a fait remarquer que dorénavant, les différentes communautés passeront de leur juxtaposition existentielle à une véritable imbrication de leurs membres à travers des rencontres interreligieuses mieux préparées.

“Ce Colloque international du dialogue interreligieux renouvelle notre espérance de cohabitation et de coexistence harmonieuses entre des populations de croyances différentes”, a-t-il enchainé.

M. Ousmane Diakité a saisi cette occasion pour saluer encore une fois, l’initiative de SM le Roi, d’voir autorisé l’établissement de cette collaboration fructueuse entre le COSIM et la Fondation Mohammed VI des Oulema Africains, dont Il est le fondateur.

Le colloque international du Dialogue interreligieux a rassemblé des chercheurs et experts de tous les horizons africains de confession musulmane et chrétienne.

Il a connu la présence de plus de 600 participants parmi lesquels figurent des personnalités de notoriété nationale ivoirienne et internationale, dont les présidents et membres des 34 sections de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains.

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